« Le devoir du praticien n’est pas de guérir le malade mais d’ajuster une partie ou l’ensemble du système afin que les fleuves de la vie puissent s’écouler et irriguer les champs desséchés. » A.T. STILL
Le but de l’ostéopathie : favoriser la santé et non lutter contre la maladie,
Pour recréer l’harmonie dans l’ensemble du corps, l’ostéopathe corrige les dysfonctions ostéopathiques en relation avec les troubles du patient. Il s’agit alors de travailler avec l’intelligence du vivant pour lui permettre d’exprimer son propre pouvoir curatif.
LES FONDEMENTS THÉORIQUES
Le corps est une unité dont les différentes parties sont indissociables et en constante relation par des forces mécaniques, circulatoires et neuro-endocriniennes. Avoir une vision globale, permet de considérer le patient comme un être à part entière et ainsi de s’appuyer sur l’ensemble de ses forces curatives.
Chaque consultation est unique. Le motif de consultation découle directement de l’histoire du patient. La douleur ressentie, qu’elle soit chronique ou aiguë, résulte de l’accumulation dans le temps et l’espace de tensions d’origines diverses (choc physique, émotionnel, mauvaise hygiène de vie…)
Le corps est doté d’un très haut degré de perfection qui lui confère des possibilités d’autorégulation, d’autodéfense et d'autoguérison. Il possède en lui toutes les ressources pour favoriser la santé et rééquilibrer la maladie.
La vie c’est le mouvement. Le fonctionnement du corps est caractérisé par la bonne mobilité des systèmes articulaires, musculaires, circulatoires, tissulaires. Il y des échanges d’informations et de matières constants et réciproques au niveau physique, chimique et biologique.
La règle de l'artère est reine. STILL a comparé l’homme à un "champ". C’est la détérioration du terrain (tissus) qui est responsable de la maladie.
En effet, si la rivière (source des nutriments et des informations = artères, nerfs) est entravée, les plantes (les cellules) ne peuvent s’épanouir.
Inversement, si les voies de drainage sont interrompues (veines, lymphes), les déchets s’accumulent créant ainsi un terreau propice aux maladies.
Le but de l’ostéopathe est d’alors de lever ces entraves et de rétablir la communication.
L'interdépendance structure / fonction. La forme d'une structure détermine sa fonction. Inversement, pour qu'une fonction puisse s'accomplir, elle doit s'appuyer sur une architecture déterminée.
Deux formes primordiales du vivants sont en adéquation avec ce principe : la sphère et le triangle.
Le corps humain répond à cette même règle et cet assemblage est particulièrement visible au niveau de la conformation des os.
La sphère dédiée au mouvement se retrouve aux endroits les plus mobiles du squelette : les articulations. La tête fémoral et huméral ou les condyles fémoraux sont autant d'exemples de sphères.
Le triangle dédié à l'appui se retrouve dans les structures de soutien qui supportent, transmettent et cloisonnent les contraintes subies par le corps. Le tibia, le sacrum, l'omoplate représentent parfaitement des triangles ou des pyramides.
Deux formes primordiales du vivants sont en adéquation avec ce principe : la sphère et le triangle.
Le corps humain répond à cette même règle et cet assemblage est particulièrement visible au niveau de la conformation des os.
La sphère dédiée au mouvement se retrouve aux endroits les plus mobiles du squelette : les articulations. La tête fémoral et huméral ou les condyles fémoraux sont autant d'exemples de sphères.
Le triangle dédié à l'appui se retrouve dans les structures de soutien qui supportent, transmettent et cloisonnent les contraintes subies par le corps. Le tibia, le sacrum, l'omoplate représentent parfaitement des triangles ou des pyramides.
La plupart des os sont la combinaison de sphères et de triangles : le sacrum, le temporal, l'aile iliaque... Ci-dessus on peut voir que de face, le sacrum est un triangle alors que de profil, il forme une portion de sphère.
LA MISE EN PRATIQUE
L’ostéopathe n’utilise que des techniques manuelles en adéquation avec de ses connaissances en anatomie et en physiologie, l’ostéopathe perçoit par le toucher les zones de tensions ou de congestions en rapport avec la plainte du patient. Ces zones peuvent être proches du motif de consultation mais peuvent être à distance de celui-ci.
En complément de la médecine classique, L'ostéopathie vise à uniquement à établir un bilan ostéopathique et à stimuler les fonctions vitales du corps. Elle ne remplace en aucun cas un diagnostic médical nécessaire pour la bonne orientation du traitement.
Le concept de vertèbre ou d’os « déplacé » est un abus de langage. Cela n’arrive que lors de traumatismes violents qui nécessitent une intervention médicale voire chirurgicale. On parlera alors plutôt de dysfonctions ostéopathiques qui sont en rapports avec un trouble de la mobilité d’une partie du corps.
Le craquement d’une articulation est un mythe dépassé. Les manipulations qui visent à les obtenir ne sont pas le seul moyen de parvenir à libérer une articulation. Il existe de nombreuses autres méthodes pour libérer le corps telles que l’ostéopathie fonctionnelle, tissulaire et biodynamique.
L’approche du bilan ostéopathique est différent de celui de la médecine classique. Il n’est pas toujours possible d’indiquer, dans les termes dont vous avez l’habitude, l’origine de votre mal puisque l’ostéopathie s’efforce de favoriser la santé et non de lutter contre la maladie.
Notamment grâce à l'ostéopathie biodynamique, dont le but premier est de mettre le corps dans un état de repos pour initier la mise en place du processus thérapeutique.
De plus, l'ostéopathie prend en compte la notion d'accumulation dans le temps et l'espace de différents traumatismes ou événements de la vie de ce patient. Même si le symptôme présenté par ce patient lors d'une consultation est similaire à celui d'un autre patient, il peut avoir des origines différentes.
Vous pouvez aussi consulter la rubrique La consultation et les articles : Le déroulement d'un soin et Les attitudes du corps après une séance.
De plus, l'ostéopathie prend en compte la notion d'accumulation dans le temps et l'espace de différents traumatismes ou événements de la vie de ce patient. Même si le symptôme présenté par ce patient lors d'une consultation est similaire à celui d'un autre patient, il peut avoir des origines différentes.
Vous pouvez aussi consulter la rubrique La consultation et les articles : Le déroulement d'un soin et Les attitudes du corps après une séance.
''LES'' OSTÉOPATHIES
La diversité de l'ostéopathie est à l'image de ses origines et de son fondateur Andrew Taylor STILL. En s'inspirant avant tout des ses observations de la nature mais aussi des nombreuses professions qu'il a exercé au cours de sa vie, il a élaboré avec des principes universaux simples, les fondements de l'ostéopathie et de sa vision globale du fonctionnement du monde de vivant.
" Nous croyons que notre maison thérapeutique est tout juste assez grande pour l’ostéopathie et que lorsque d’autres méthodes y pénètrent, autant d’ostéopathies doit en sortir. "
(STILL, Ostéopathie, recherche et pratique,2001 p. 23)
Le champ d'investigation alors ouvert par sa vision du corps humain à donné naissance, jusqu'à aujourd'hui, à une profusion d'expérimentations par les successeurs du fondateur notamment dans la sphère crânienne, viscérale.
Aussi, le fait que l'ostéopathie s'appuie avant tout sur le perfectionnement du ressenti du thérapeute sans avoir recours à aucun autre instrument, médicament, ni machine, implique que ce ressenti soit le fruit d'une expérience acquis par l'expérimentation et un savoir. Ainsi, en fonction cette expérience propre à chaque thérapeute, le chemin qu'il va suivre pour aider son patient dépendra de cette même expérience et sera donc différent d'un thérapeute à l'autre.
En outre, l'expérience ostéopathique montre que pour un même symptôme, il est possible d'employer des techniques sur différentes sphères et d'arriver au même but, à savoir la résolution de ce symptôme. Par exemple pour une douleur bien précise, nous pourrons employer des techniques structurelles, viscérales, tissulaires, etc. Cela est possible car notre organisme fonctionne comme un tout indissociable.
L'ostéopathie structurelle
Le type d'ostéopathie le plus connu du grand public et des professions médicales. Il n'en représente pourtant qu'une petite partie.
Le fondateur STILL a utilisé ses techniques mais celui qui les a le plus développé et l'a exporté en Anglettere est John M. LITTLEJOHN. C'est donc ce courant dont les bases sont exclusivement fondées sur des connaissances mécaniques et physiologiques qui s'est répandu en Europe. Pourtant STILL avait une vision plus large de l'ostéopathie.
Les techniques sont directs et avant tout mécaniques. Elles s'appuient sur les macro et le micro mouvements articulaires en lien avec les réflexes neuro-musculaires locaux et posturaux.
Ce sont des techniques dites de thrust (de Haute Vélocité et de Basse Amplitude (HVBA), à minimum levier). Elles sont employées par la plupart des ostéopathes et correspondent à celles où l'on entend un "craquement" (qui correspond à effet de ventouse entres les surfaces articulaires).
Ce sont ces techniques qui sont sujet à polémique car ce sont les seules qui peuvent représenter un risque potentiel (notamment sur les vertèbres cervicales). Mais ce caractère de dangerosité est bien mois important que la polémique qui lui est faite. Employées adéquatement, elles sont sûres et efficaces. Il est à noter que les polices d'assurances de la profession ostéopathiques dans son ensemble est très faible en regard de celle de nombreuses professions médicales.
De plus, tous les ostéopathes ont éprouvé toutes les techniques utilisées en cabinet car le premier patient d'un étudiant en ostéopathie est un autre étudiant en ostéopathie et ce tout au long de son apprentissage. Donc si ces techniques étaient dangereuses, il y aurait peu d'ostéopathes pour en parler.
Cette ostéopathie regroupe aussi les Techniques dites d'Energie Musculaires (Techniques de Mitchell, contracter-relâcher...). Ce sont des techniques qui utilisent la force des muscles pour modifier le positionnnement des surfaces articulaires dans un contexte postural. Pour une partie d'entre elles, votre ostéopathe peut vous les conseiller pour réaliser un étirement à la fin d'une séance.
L'ostéopathie fasciale et tissulaire
Ce type d'ostéopathie est resté en accord avec les fondements stilliens car elle s'appuie sur la réactivité d'un tissu mal connu à l'époque et encore sous estimé aujourd'hui : le fascia.
Pour résumer, ce tissu constitue la plus grande majorité des tissus d'un corps humain. Il nourrit, enveloppe, soutient, protège, cloisonne, équilibre l'ensemble des autres tissus (glandes digestives et hormonales, muscles, systèmes nerveux). Il regroupe les os, les méninges, les articulations, les ligaments, les tendons, les capsules, les aponévroses, les cartilages, l'hypoderme, les vaisseaux.
Sa réactivité et ses capacités de mémoire d’événements traumatiques qu'il a pu subir au cours de sa vie permet aux ostéopathes à la fois de diagnostiquer et d'équilibrer l'ensemble du corps humain.
Il est important de noter que sa disposition en un réseau structuré et dynamique permet de relier TOUS les constituants du corps humain pour former un système en équilibre de tenségrité permanent et ainsi de légitimer le principe de globalité (holisme) si cher aux ostéopathes. Ce lien qui relie la peau à toutes les cellules et s'étend même jusqu'à leurs noyaux via leur système cytosquelettique.
En d'autres termes nous pourrions dire que l'organisme n'est pas l'assemblage de différentes pièces mais un entier indivisible "plein" dans lequel est creusé des cavités pour accueillir ses différentes fonctions.
Ce sont des techniques le plus souvent indirectes qui visent à équilibrer la répartition des contraintes tissulaires et fasciales pour rétablir une bonne souplesse et une bonne mobilité des différents constituants de l'organisme.
Ces techniques ont été développé particulièrement en France par de nombreux ostéopathes notamment par Serge PAOLETTI, Andréa DUVAL, François BELL et surtout par Pierre TRICOT. Celui-ci a résumé sa méthode dans l'approche tissulaire qui s'appuient sur la reconnaissance indéniable que toutes structures vivantes possèdent des systèmes de communications extrêmement perfectionnées et subtiles. Ce fondement amène une notion capitale pour comprendre comment fonctionne l'ostéopathie : la notion de conscience cellulaire et tissulaire qui assure l'interactivité dynamique de l'organisme ainsi qu'entre le patient et l'ostéopathe.
L'ostéopathie viscérale et crânienne
La compréhension des fascias et de leurs organisations a permis de comprendre que tous les constituants du corps s'articulent autour de surfaces de glissements et de systèmes de ligaments et de poulies. On parle alors de vraies articulations viscérales et crâniennes qui permettent aux organes et au système nerveux d'assurer adéquatement leurs fonctions.
STILL et ses successeurs ont mis au point un ensemble de techniques sur ces sphères.
Nous remarquerons les travaux de William G. SUTHERLAND qui expérimentant sur lui même différentes compressions sur sa boîte crânienne qui a découvert les mouvements des os du crâne. Un de ses élèves Harold MAGOUN a continué ses recherches a mis au point un ensemble de théories et de techniques sur le système craniosacré résumé dans ce livre : Ostéopathie dans le champ crânien.
Les techniques viscérales ont vu le jour en France sous l'impulsion Jean-Pierre BARRAL (Site) ainsi que d'André METRA et Philippe CURTIL. Elles ont pour but de soulager dysfonctions de mobilité de la sphère viscérale et d'améliorer ses interactions avec le système neuro-endocrinien pour rétablir une bonne harmonie des sphères digestive, urinaire et cardio-respiratoire.
L'ostéopathie énergétique
L'incorporation de la médecine traditionnelle chinoise par de nombreux ostéopathes a permis d'élargir l'étendue de leur pratique étant donné l'efficacité de celle-ci.
Inventée il y a plus de 5000 ans, son existence est maintenant bien établie notamment par l'invention de détecteurs de plus en plus sensible (Système MORA) qui relie les points stratégiques des méridiens d’acupuncture aux différents éléments anatomiques (nerfs, muscles...).
La reconnaissance du QI comme un élément fondamental de l'univers permet de regarder à un autre niveau de compréhension et de perception la dynamique du vivant.
La compréhension des impacts des phénomènes vibratoires sur les systèmes biologiques sera capitale pour appréhender la complexité du vivant.
La présence d'un magnétisme d'origine biologique est lui aussi incontestablement prouvée par la science moderne et par de nombreux chercheurs reconnus. Pourtant le biochamp reste très peu utilisé dans la médecine occidentale, le traitant même avec un certain dédain voir comme franchement hérétique.
Pourtant un simple constat s'impose et est indiscutable. Nous sommes composés de 50 à 70% d'une molécule qui est le plus petit élément chimique constituant un dipôle magnétique, un aimant : la molécule d'eau.
L'existence d'un champ électromagnétique biologique devient alors plus qu'une évidence. Et que cela reste en marge de notre médecine actuelle reste une énigme voire un scandale alors que dans le même temps il y a une prolifération exponentielle des champs d'origine artificielle. Malgré les efforts de nombreuses professions -- comme les acupuncteurs (qui, en France, ne l'oublions pas sont obligatoirement médecins), les homéopathes, les magnétiseurs, les ostéopathes, les géobiologues, les réflexologues, les sophrologues, les chercheurs, etc -- pour légitimer qu'il est possible d'agir sur le biochamp humain, le magnétisme reste dans l'ombre.
L'ostéopathie biodynamique
C'est celle qui se rapproche le plus des concepts fondamentaux de A.T. STILL.
Le profond respect de STILL pour la Nature l'ont conduit à une vision longtemps ignorée par ses propres élèves. En grandissant au contact d'un père Pasteur et surtout en fréquentant régulièrement les populations amérindiennes traditionnellement spirituelles, il est indéniable que pour lui la Vie dans son ensemble est emprunt d'un caractère sacré et spirituel. Dans sa seule explication du monde vivant qu'il nous a laissé, le biogène, STILL reconnaît que pour que la Vie puisse se perpétuer, il existe (et il ne peut en être autrement) une Sagesse Suprême qui oeuvre pour organiser la Vie.
"Je trouve en l'homme un univers en miniature. Je trouve la matière, le mouvement et l'esprit." (A.T. STILL)
Par la suite, le perfectionnement du ressenti de W.G. SUTHERLAND l'a conduit à percevoir toujours plus loin les mouvements et les rythmes tissulaires. A la fin de sa vie, il a pu établir qu'il existait deux rythmes universaux communs à tous les êtres vivants (la petite marée et la grande marée) qu'il nomma la Respiration Primaire. Ces travaux ont été poursuivi par Rollin BECKER et James JAELOUS (Site) qui proposa alors le modèle biodynamique pour appréhender ses rythmes subtiles. La partie francophone est assurée par une de ses élèves Françoise DESROSIERS (Site)
Ses fondements reposent sur le pouvoir curatif du « Dynamic Stillness , du Souffle de Vie (Breath of Life), de la puissance de la marée (tide), des fluides et des autres Lois Naturelles qui supportent, restaurent, génèrent et régénèrent la Vie. »( voir le site BIODO)
SUTHERLAND, nous résume son approche ainsi :
" Permettre à la fonction vitale interne de manifester sa puissance infaillible, plutôt que d'appliquer une force aveugle venue de l'extérieur. "
La Coupe crânienne, 2002, p. 115.
Ce modèle reconnaît la Respiration Primaire comme seul agent curatif. Il n'enseigne aucune technique ni utilisation de leviers extérieurs mais insiste sur "l'entière collaboration avec les Mécanismes du vivant et son intention du moment qui nous guident".
Il s'agit alors plus de ressentir que de palper. D'écouter avant tout l'oeuvre de la Nature qui s'opèrent devant nous, et de respecter au maximum sa beauté et la conscience qui s'étend au delà des limites de notre intellect.
" Parce que les lois de la vie et les procédés qu’elles utilisent pour exécuter et accomplir l’œuvre que la nature leur a assignée sont mystérieuses et incompréhensibles à l’esprit fini, vous ne pouvez voir ce qu’elles font ou réalisent qu’une fois leur travail accompli et visible à votre inspection." (A.T. STILL, Philosophie de l'ostéopathie, 2003, p. 179)
En pratique, le but sera de permettre à la Respiration Primaire d'agir sur le corps en établissant en premier lieu la condition nécessaire à son action, le Stillness. On pourrait le résumer comme un moment et un espace de repos, de calme ou de Neutre qui s'installe au sein des rythmes tissulaires.
C'est pourquoi, lors de la première phase d'une séance, votre ostéopathe reste un moment au niveau de l'arrière du crâne, le temps que votre au corps puisse se mettre au Neutre et que la Respiration Primaire puisse agir.
C'est aussi pourquoi, il peut s'ensuivre une certaine fatigue puisque c'est votre corps entier qui travaille.
Enfin, pour conclure notre propos nous terminerons avec deux citations d'Andrew T. STILL qui témoignent du profond respect que lui inspirait l'intelligence du vivant.
Le champ d'investigation alors ouvert par sa vision du corps humain à donné naissance, jusqu'à aujourd'hui, à une profusion d'expérimentations par les successeurs du fondateur notamment dans la sphère crânienne, viscérale.
Aussi, le fait que l'ostéopathie s'appuie avant tout sur le perfectionnement du ressenti du thérapeute sans avoir recours à aucun autre instrument, médicament, ni machine, implique que ce ressenti soit le fruit d'une expérience acquis par l'expérimentation et un savoir. Ainsi, en fonction cette expérience propre à chaque thérapeute, le chemin qu'il va suivre pour aider son patient dépendra de cette même expérience et sera donc différent d'un thérapeute à l'autre.
En outre, l'expérience ostéopathique montre que pour un même symptôme, il est possible d'employer des techniques sur différentes sphères et d'arriver au même but, à savoir la résolution de ce symptôme. Par exemple pour une douleur bien précise, nous pourrons employer des techniques structurelles, viscérales, tissulaires, etc. Cela est possible car notre organisme fonctionne comme un tout indissociable.
L'ostéopathie structurelle
Le type d'ostéopathie le plus connu du grand public et des professions médicales. Il n'en représente pourtant qu'une petite partie.
Le fondateur STILL a utilisé ses techniques mais celui qui les a le plus développé et l'a exporté en Anglettere est John M. LITTLEJOHN. C'est donc ce courant dont les bases sont exclusivement fondées sur des connaissances mécaniques et physiologiques qui s'est répandu en Europe. Pourtant STILL avait une vision plus large de l'ostéopathie.
Les techniques sont directs et avant tout mécaniques. Elles s'appuient sur les macro et le micro mouvements articulaires en lien avec les réflexes neuro-musculaires locaux et posturaux.
Ce sont des techniques dites de thrust (de Haute Vélocité et de Basse Amplitude (HVBA), à minimum levier). Elles sont employées par la plupart des ostéopathes et correspondent à celles où l'on entend un "craquement" (qui correspond à effet de ventouse entres les surfaces articulaires).
Ce sont ces techniques qui sont sujet à polémique car ce sont les seules qui peuvent représenter un risque potentiel (notamment sur les vertèbres cervicales). Mais ce caractère de dangerosité est bien mois important que la polémique qui lui est faite. Employées adéquatement, elles sont sûres et efficaces. Il est à noter que les polices d'assurances de la profession ostéopathiques dans son ensemble est très faible en regard de celle de nombreuses professions médicales.
De plus, tous les ostéopathes ont éprouvé toutes les techniques utilisées en cabinet car le premier patient d'un étudiant en ostéopathie est un autre étudiant en ostéopathie et ce tout au long de son apprentissage. Donc si ces techniques étaient dangereuses, il y aurait peu d'ostéopathes pour en parler.
Cette ostéopathie regroupe aussi les Techniques dites d'Energie Musculaires (Techniques de Mitchell, contracter-relâcher...). Ce sont des techniques qui utilisent la force des muscles pour modifier le positionnnement des surfaces articulaires dans un contexte postural. Pour une partie d'entre elles, votre ostéopathe peut vous les conseiller pour réaliser un étirement à la fin d'une séance.
L'ostéopathie fasciale et tissulaire
Ce type d'ostéopathie est resté en accord avec les fondements stilliens car elle s'appuie sur la réactivité d'un tissu mal connu à l'époque et encore sous estimé aujourd'hui : le fascia.
Pour résumer, ce tissu constitue la plus grande majorité des tissus d'un corps humain. Il nourrit, enveloppe, soutient, protège, cloisonne, équilibre l'ensemble des autres tissus (glandes digestives et hormonales, muscles, systèmes nerveux). Il regroupe les os, les méninges, les articulations, les ligaments, les tendons, les capsules, les aponévroses, les cartilages, l'hypoderme, les vaisseaux.
Sa réactivité et ses capacités de mémoire d’événements traumatiques qu'il a pu subir au cours de sa vie permet aux ostéopathes à la fois de diagnostiquer et d'équilibrer l'ensemble du corps humain.
Il est important de noter que sa disposition en un réseau structuré et dynamique permet de relier TOUS les constituants du corps humain pour former un système en équilibre de tenségrité permanent et ainsi de légitimer le principe de globalité (holisme) si cher aux ostéopathes. Ce lien qui relie la peau à toutes les cellules et s'étend même jusqu'à leurs noyaux via leur système cytosquelettique.
En d'autres termes nous pourrions dire que l'organisme n'est pas l'assemblage de différentes pièces mais un entier indivisible "plein" dans lequel est creusé des cavités pour accueillir ses différentes fonctions.
Ce sont des techniques le plus souvent indirectes qui visent à équilibrer la répartition des contraintes tissulaires et fasciales pour rétablir une bonne souplesse et une bonne mobilité des différents constituants de l'organisme.
Ces techniques ont été développé particulièrement en France par de nombreux ostéopathes notamment par Serge PAOLETTI, Andréa DUVAL, François BELL et surtout par Pierre TRICOT. Celui-ci a résumé sa méthode dans l'approche tissulaire qui s'appuient sur la reconnaissance indéniable que toutes structures vivantes possèdent des systèmes de communications extrêmement perfectionnées et subtiles. Ce fondement amène une notion capitale pour comprendre comment fonctionne l'ostéopathie : la notion de conscience cellulaire et tissulaire qui assure l'interactivité dynamique de l'organisme ainsi qu'entre le patient et l'ostéopathe.
L'ostéopathie viscérale et crânienne
La compréhension des fascias et de leurs organisations a permis de comprendre que tous les constituants du corps s'articulent autour de surfaces de glissements et de systèmes de ligaments et de poulies. On parle alors de vraies articulations viscérales et crâniennes qui permettent aux organes et au système nerveux d'assurer adéquatement leurs fonctions.
STILL et ses successeurs ont mis au point un ensemble de techniques sur ces sphères.
Nous remarquerons les travaux de William G. SUTHERLAND qui expérimentant sur lui même différentes compressions sur sa boîte crânienne qui a découvert les mouvements des os du crâne. Un de ses élèves Harold MAGOUN a continué ses recherches a mis au point un ensemble de théories et de techniques sur le système craniosacré résumé dans ce livre : Ostéopathie dans le champ crânien.
Les techniques viscérales ont vu le jour en France sous l'impulsion Jean-Pierre BARRAL (Site) ainsi que d'André METRA et Philippe CURTIL. Elles ont pour but de soulager dysfonctions de mobilité de la sphère viscérale et d'améliorer ses interactions avec le système neuro-endocrinien pour rétablir une bonne harmonie des sphères digestive, urinaire et cardio-respiratoire.
L'ostéopathie énergétique
L'incorporation de la médecine traditionnelle chinoise par de nombreux ostéopathes a permis d'élargir l'étendue de leur pratique étant donné l'efficacité de celle-ci.
Inventée il y a plus de 5000 ans, son existence est maintenant bien établie notamment par l'invention de détecteurs de plus en plus sensible (Système MORA) qui relie les points stratégiques des méridiens d’acupuncture aux différents éléments anatomiques (nerfs, muscles...).
La reconnaissance du QI comme un élément fondamental de l'univers permet de regarder à un autre niveau de compréhension et de perception la dynamique du vivant.
La compréhension des impacts des phénomènes vibratoires sur les systèmes biologiques sera capitale pour appréhender la complexité du vivant.
La présence d'un magnétisme d'origine biologique est lui aussi incontestablement prouvée par la science moderne et par de nombreux chercheurs reconnus. Pourtant le biochamp reste très peu utilisé dans la médecine occidentale, le traitant même avec un certain dédain voir comme franchement hérétique.
Pourtant un simple constat s'impose et est indiscutable. Nous sommes composés de 50 à 70% d'une molécule qui est le plus petit élément chimique constituant un dipôle magnétique, un aimant : la molécule d'eau.
L'existence d'un champ électromagnétique biologique devient alors plus qu'une évidence. Et que cela reste en marge de notre médecine actuelle reste une énigme voire un scandale alors que dans le même temps il y a une prolifération exponentielle des champs d'origine artificielle. Malgré les efforts de nombreuses professions -- comme les acupuncteurs (qui, en France, ne l'oublions pas sont obligatoirement médecins), les homéopathes, les magnétiseurs, les ostéopathes, les géobiologues, les réflexologues, les sophrologues, les chercheurs, etc -- pour légitimer qu'il est possible d'agir sur le biochamp humain, le magnétisme reste dans l'ombre.
L'ostéopathie biodynamique
C'est celle qui se rapproche le plus des concepts fondamentaux de A.T. STILL.
Le profond respect de STILL pour la Nature l'ont conduit à une vision longtemps ignorée par ses propres élèves. En grandissant au contact d'un père Pasteur et surtout en fréquentant régulièrement les populations amérindiennes traditionnellement spirituelles, il est indéniable que pour lui la Vie dans son ensemble est emprunt d'un caractère sacré et spirituel. Dans sa seule explication du monde vivant qu'il nous a laissé, le biogène, STILL reconnaît que pour que la Vie puisse se perpétuer, il existe (et il ne peut en être autrement) une Sagesse Suprême qui oeuvre pour organiser la Vie.
"Je trouve en l'homme un univers en miniature. Je trouve la matière, le mouvement et l'esprit." (A.T. STILL)
Ses fondements reposent sur le pouvoir curatif du « Dynamic Stillness , du Souffle de Vie (Breath of Life), de la puissance de la marée (tide), des fluides et des autres Lois Naturelles qui supportent, restaurent, génèrent et régénèrent la Vie. »( voir le site BIODO)
SUTHERLAND, nous résume son approche ainsi :
" Permettre à la fonction vitale interne de manifester sa puissance infaillible, plutôt que d'appliquer une force aveugle venue de l'extérieur. "
La Coupe crânienne, 2002, p. 115.
Il s'agit alors plus de ressentir que de palper. D'écouter avant tout l'oeuvre de la Nature qui s'opèrent devant nous, et de respecter au maximum sa beauté et la conscience qui s'étend au delà des limites de notre intellect.
" Parce que les lois de la vie et les procédés qu’elles utilisent pour exécuter et accomplir l’œuvre que la nature leur a assignée sont mystérieuses et incompréhensibles à l’esprit fini, vous ne pouvez voir ce qu’elles font ou réalisent qu’une fois leur travail accompli et visible à votre inspection." (A.T. STILL, Philosophie de l'ostéopathie, 2003, p. 179)
En pratique, le but sera de permettre à la Respiration Primaire d'agir sur le corps en établissant en premier lieu la condition nécessaire à son action, le Stillness. On pourrait le résumer comme un moment et un espace de repos, de calme ou de Neutre qui s'installe au sein des rythmes tissulaires.
C'est pourquoi, lors de la première phase d'une séance, votre ostéopathe reste un moment au niveau de l'arrière du crâne, le temps que votre au corps puisse se mettre au Neutre et que la Respiration Primaire puisse agir.
C'est aussi pourquoi, il peut s'ensuivre une certaine fatigue puisque c'est votre corps entier qui travaille.
Enfin, pour conclure notre propos nous terminerons avec deux citations d'Andrew T. STILL qui témoignent du profond respect que lui inspirait l'intelligence du vivant.
Vous retrouverez d'autres citations du fondateur en cliquant ici.
"En premier, le corps matériel, en second, l'être spirituel, en troisième, un être de pensée de loin supérieur à tous les mouvements vitaux et aux formes matérielles, dont le devoir est de diriger sagement ce grand mécanisme de vie."
(Philosophie de l'ostéopathie, 2003, p. 30)
"En premier, le corps matériel, en second, l'être spirituel, en troisième, un être de pensée de loin supérieur à tous les mouvements vitaux et aux formes matérielles, dont le devoir est de diriger sagement ce grand mécanisme de vie."
(Philosophie de l'ostéopathie, 2003, p. 30)
"À coup sûr, la vie est une substance très subtilement préparée, force animatrice de la Nature, ou encore, force qui anime toute la nature, des univers aux atomes."
(Philosophie et principes mécaniques de l'ostéopathie, 2009 p. 297)
(Philosophie et principes mécaniques de l'ostéopathie, 2009 p. 297)